infos février 2011
à diffuser sans modération
Bonjour,
Vous êtes cordialement invité
le 22 février 2011 (20h30) à la Salle des Fêtes de VICHY
pour une conférence-débat
electricité : quelle place pour les énergies renouvelables ?
avec Marc JEDLICZKA, ingénieur, directeur d'HESPUL, vice-président du CLER, membre de la « compagnie des NégaWatt »
Il nous a semblé important en ce début d'année 2011 de donner la parole à un expert des énergies renouvelables. Marc Jelidczka est directeur d'Hespul (www.hespul.org). Créé en 1991 sous le nom de « phébus », cette association a aujourd'hui une reconnaissance internationale dans le développement des EnR et de l'efficacité énergétique. Marc Jelidczka est vice-président du CLER (Comité de Liaison des Energies Renouvelables www.cler.org) et membre de la « compagnie des négaWatts », collège de 24 experts en charge de l'élaboration du « scénario négawatt » (www.negawatt.org.) dont une nouvelle version devrait sortir courant 2011.
En effet les énergies renouvelables, portées aux nues au lendemain du « Grenelle », sont aujourd'hui coupables de tous les maux : pollution des paysages, hausse des prix de l'électricité, création de « bulle spéculative »... (je n'ose les citer tous).
Pourquoi tant de haine ?
L'hydroélectricité (y compris les moulins), depuis fort longtemps est accusée de couper les poissons en morceaux, ensuite les éoliennes qui en plus de faire tourner le lait des vaches coupent les oiseaux en deux, les capteurs solaires thermiques brillent au soleil et éblouissent les voisins et enfin les capteurs photovoltaïques qui sont polluants et en plus ils ne sont pas fabriqués chez nous !
Certes, les énergies renouvelables n'ont pas que des vertus mais quand même, me serais-je fourvoyé depuis plus de trente ans en faisant la promotion de ce type de production d'énergie ?
Qu'en est-il réellement ?
Photovolataïque et CSPE...
« Le prix de l'électricité va augmenter à cause des capteurs photovoltaïques» . Cette information a tourné en boucle dans tous les médias. (Si le prix de l'électricité augmente ce sera plus sûrement grâce aux investissements plus qu'hasardeux d'EDF, aux USA notamment).
Il est vrai que le tarif d'achat de l'électricité d'origine renouvelable bénéficie d'un mécanisme de soutien. La différence de prix est prise en charge par la CSPE (contribution au service public de l'électricité). Celle ci est de 0,45 c€ par kWh consommé. Fin 2010 le gouvernement a anticipé l'évolution de la CSPE craignant une explosion des puissances raccordées (d'origine renouvelable).
La répartition de la CSPE :
- 40 % pour la péréquation tarifaire (prix de vente identique sur tout le territoire national y compris là ou elle est plus chère à produire : les îles métropolitaines et les DOM)
- 36 % pour l'achat d'électricité issue de la cogénération gaz et autres énergies fossiles
- 22 % pour les énergies renouvelables : 13% pour l'éolien, 5% pour le PV : 800 MW installés fin 2010. avec pour objectif 5400 MW en 2020, (5200 MW installés en Allemagne fin 2010)
- 3 % pour les dispositions sociales.
Aujourd'hui il y a un moratoire sur le tarif d'achat PV (après avoir baissé 2 fois en quelques mois) ; Les installations de moins de 3 kWc (pour les particuliers) ne sont pas encore touchées à part la baisse du crédit d'impôt qui frappe toute la filière économie d'énergie et énergies renouvelables. Grenelle où es-tu ?
Avant de fixer le montant des tarifs d'achat il faudrait différencier le coût du prix. Quel coût réel pour la société des différentes sources d'énergie ? Des pollutions induites, des coût sociétaux, du mépris des travailleurs (extraction du minerai, maintenance des centrales nucléaires par des intérimaires, gestion des déchets....) des populations et de leur santé.
Alors quelles solutions ?
Bien sûr sobriété et efficacité énergétique : un potentiel colossal qui peut se mettre en place immédiatement et en douceur !
Les énergies renouvelables ne sont pas qu'une danseuse pour écologistes attardés. La filière est mature. Une étude américaine (www.ncwarn.org) établit, sur la base d'un calcul économique rigoureux, que les courbes des coûts du solaire et du nucléaire sont en train de se croiser.
Veut-on faire payer aux énergies renouvelables le choix historique d'avoir miser uniquement sur le nucléaire ?
Le débat promet d'être passionnant.
Philippe Bertrand
APROMER est une association technique indépendante des producteurs d'énergie et des fabricants de materiels, ayant pour objectif la promotion de l'utilisation rationnelle de l'énergie (efficacité et sobriété énergétiques) et le développement des énergies renouvelables, soutenue par le conseil régional d'Auvergne.
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