le 27 sept à SdFde Vichy
le « Collectif BOIS NOIRS » et APROMER vous invitent à une soirée d'information sur
l'impact de l'exploitation des mines d'uranium.
à la Salle des fêtes de Vichy
mercredi 27 septembre à 19 h 30.
avec :
Almoustapha ALHACEN, Président de l'ONG AGHIRIN’MAN. mines d'uranium d'Arlit au Niger
et Arlette MAUSSAN du « collectif Bois Noirs » mines d'uranium de St Priest-la-Prugne (42)
La première partie sera consacrée à la présentation d'un bilan autour de l'ancienne mine d'uranium de Saint Priest-la-Prugne exploitée pendant 25 ans (de 1955 à 1980).
Le Collectif Bois Noirs constate que presque 40 ans après la fermeture de l'exploitation, cette ancienne mine laisse plusieurs problèmes de pollutions radioactives : les « stériles » radioactifs et les résidus de traitement chimique. Ces derniers sont des déchets radioactifs, stockés sous eau, derrière une digue de 42 m de haut. Leur radioactivité durera pendant des millions d'années.
AREVA a bien du mal à gérer ce site dans le court terme. Les autorités administratives ont même pris plusieurs arrêtés de mise en demeure suite à certains dysfonctionnements.
La question du long terme face à ces déchets est d'autant plus inquiétante qu'AREVA ne montre pas de bonne volonté pour remédier aux pollutions.
Pour la deuxième partie, il sera question des mines d'uranium encore en exploitation au Niger avec Almoustapha ALHACEN, Président de l'ONG AGHIRIN’MAN.
Créée depuis 15 ans, l'ONG mène un combat contre les impacts de l'exploitation minière et dénonce les conséquences environnementales et sanitaires à Arlit.
En un demi-siècle d'exploitation d'uranium au Niger, 350 milliards de litres d'eau ont été utilisés, ce qui a provoqué la pollution de l'eau et l'assèchement de l'aquifère, qui mettra des millions d'années à se renouveler. Vider les aquifères augmente le taux de désertification, et fait basculer radicalement des terres en zones arides et sèches. En 2003, les analyses du laboratoire de la CRIIRAD* ont montré que l'eau des puits locaux avaient une forte radioactivité due aux hautes concentration en uranium.
Les activités liées à l'exploitation des mines d'uranium sont aussi une source importante de poussières radioactives.
De plus, les résidus de traitement chimique sont entreposés en plein air.
Des roches radioactives, improprement appelées « stériles », des ferrailles et des textiles contaminés ont été utilisés pour des constructions de routes et de maisons alors que les habitants ignoraient les risques radioactifs. La CRIIRAD et AGHIRIN’MAN ont identifié ces problèmes et ont interpellé AREVA à de nombreuses reprises depuis 2003.
Pour Almoustapha, un autre problème est à dénoncer : « c'est choquant de voir quelques cinq mille travailleurs sous-traitants qui ont 10 à 15 fois moins qu'un travailleur embauché directement par les sociétés SOMAÏR ou COMINAK (filiales d’ AREVA) donc pour moi l'apport économique, c'est zéro ! Il y a, à mon avis, seulement une fuite des capitaux ».
Les ONG locales ont besoin d'être soutenues à tous les niveaux. Ainsi, une association s'est créée en France pour soutenir AGHIRIN’MAN : « les Amis d'AGHIRIN’MAN. »
Pour le soutien scientifique, les compétences et l'indépendance de la CRIIRAD font leurs preuves depuis des décennies, tant en France qu'en Afrique.
Ne ratez pas cette soirée où les informations seront données par des témoignages d'associations qui connaissent bien le terrain.
Un jury international a décidé d’attribuer en septembre 2017 à Almoustapha ALHACEN le prix « Nuclear Free Future Award » dans la catégorie « résistance » (voir . http://www.nuclear-free-future.com/en/home/news/311-laureates-2017/ )
Les derniers numéros du magazine d’information de l’ONG peuvent être téléchargés ici : https://uranium-niger.jimdo.com/les-actions/mai-magana-bulletin-d-aghirin-man/
Les rapports de la CRIIRAD sur la situation radiologique à Arlit et un reportage sur la mission de décembre 2003 conduite par la CRIIRAD à ARLIT sont ici : http://www.criirad.org/actualites/dossiers2005/niger/somniger.html